En République démocratique du Congo (RDC), le procès des accusés des attaques du 19 mai 2024 a repris le 15 juillet à Kinshasa. Ces individus sont impliqués dans l’assaut contre la résidence de Vital Kamerhe, actuel président de l’Assemblée nationale. Suite à cette attaque, ils s’étaient réfugiés au palais de la Nation, dans l’un des bureaux du président Félix Tshisekedi.
L’audience, qui s’est tenue au tribunal militaire de garnison de la Gombe, a principalement porté sur la responsabilité des propriétaires et des employés de l’auberge Momo, où Christian Malanga et ses complices avaient séjourné. Les travailleurs de l’auberge ont affirmé ne pas avoir participé à des activités illégales, précisant que Malanga se présentait sous un faux nom, celui de David.
Le tribunal a également entendu Maguy Mata et son époux, les propriétaires de l’auberge, qui font face à des accusations d’association de malfaiteurs et de financement du terrorisme. Ils ont nié ces accusations, soutenant qu’ils n’étaient pas au courant de l’utilisation d’un faux nom par Malanga. Le mari a reconnu avoir échangé un message avec Malanga, mais a insisté sur le fait qu’il n’avait jamais apporté de soutien matériel et avait refusé de lui louer un groupe électrogène.
L’audience a également examiné le cas de Ruffin Nkiele Mbwela, détenteur d’un passeport canadien, accusé de financement du terrorisme. Selon le ministère public, il aurait fourni de l’argent à Malanga et était dans le bus transportant certains assaillants. Ruffin Nkiele Mbwela a nié ces allégations, affirmant avoir été contraint de porter un uniforme après avoir été kidnappé.
L’audience a été suspendue et reprendra le 19 juillet. Depuis le début de l’instruction, plusieurs prévenus ont été entendus pour des infractions graves, notamment le terrorisme, la détention illégale d’armes, la tentative d’assassinat et le financement du terrorisme.
Depuis le 7 juin, le tribunal juge 51 personnes, dont trois Américains, pour ce que l’armée a qualifié de « tentative de coup d’État ».