Au Gabon, l’annonce par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) du lancement du programme foncier « un Gabonais, une parcelle » a suscité un vif intérêt parmi la population. Ce projet vise à fournir aux citoyens des parcelles de terrain, permettant ainsi de répondre à une forte demande de logements dans un contexte où l’accès à la propriété foncière est souvent difficile.
Selon le communiqué officiel, un premier lot de 500 parcelles de 500 m² chacune est actuellement mis en vente au prix de 2,5 millions de francs CFA (environ 3 800 euros). Les premières distributions sont prévues à partir du 15 août prochain, ce qui a contribué à attiser l’enthousiasme parmi ceux qui aspirent à posséder leur propre maison.
Maryse Badjina, enseignante à Libreville, exprime son optimisme quant aux chances de réussite dans l’acquisition d’un terrain : « J’ai bon espoir d’être sélectionnée ! Qui ne rêve pas de posséder son propre lotissement ? », déclare-t-elle.
Ce programme intervient dans un contexte marqué par des difficultés d’accès à la terre, exacerbées par les pratiques spéculatives et les escroqueries fréquentes sur le marché immobilier. Pour beaucoup, cette initiative gouvernementale représente une opportunité rare et sécurisée d’acquérir un bien immobilier sans risque de litige foncier.
Le ministre de l’Habitat a précisé que seuls les 500 premiers demandeurs seront satisfaits dans cette première phase, mais des projets similaires sont en cours pour répondre à la demande croissante à travers tout le Gabon. Olivier Ndi Antchoué, promoteur immobilier en charge de la viabilisation des terrains, annonce que de nouveaux sites seront bientôt disponibles à Libreville et à travers le pays, afin de répondre aux besoins croissants de logement.
L’architecte-urbaniste Jean Marc Nzogho Mbele soutient que cette initiative est cruciale pour réaménager Libreville de manière planifiée et éviter l’urbanisation anarchique. « Non seulement elle fournira des espaces équipés d’infrastructures collectives, mais elle garantira également une sécurisation administrative des parcelles pour tous les Gabonais », explique-t-il. « Cette approche permettra de libérer progressivement les espaces précaires en ville et de contribuer à une urbanisation plus ordonnée », conclut-il.
Ainsi, le programme « un Gabonais, une parcelle » s’inscrit comme un premier pas vers une gestion plus durable et équitable des ressources foncières au Gabon, visant à améliorer les conditions de vie urbaine pour l’ensemble de la population.