Le procès de la présumée « tentative de coup d’État », que l’armée de la République démocratique du Congo affirme avoir déjouée le 19 mai, s’est ouvert vendredi à Kinshasa, réunissant une cinquantaine d’accusés, dont plusieurs étrangers, selon les constatations d’une équipe de l’AFP.
L’audience a débuté aux alentours de 11h40 (10h40 GMT) au tribunal militaire de Kinshasa-Gombe, établi dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, dans la capitale congolaise.
Les accusés, dont trois Américains, tous revêtus de la tenue bleue et jaune des détenus, ont été installés sous une grande tente prévue pour les audiences, dans la cour de la prison. Quatre femmes sont également parmi eux.
Outre de nombreux journalistes et avocats, des diplomates occidentaux ont pris part à l’audience.
L’incident s’est déroulé tard dans la nuit du dimanche 19 mai à Kinshasa, dans le quartier huppé de la Gombe. Plusieurs dizaines d’hommes armés ont attaqué la résidence d’un ministre, Vital Kamerhe, aujourd’hui président de l’Assemblée nationale. Ils ont ensuite investi le palais de la Nation, un bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
Les assaillants se sont filmés en brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC à l’époque de Mobutu, le dictateur renversé en 1997, exigeant le départ du président actuel, en fonction depuis 2019 et largement réélu en décembre dernier.
Leur tentative a été stoppée net par l’intervention des forces de sécurité, qui ont, selon l’armée, arrêté une quarantaine d’assaillants et abattu quatre autres, dont leur chef, Christian Malanga, 41 ans, un Congolais établi aux États-Unis.