La 74e session du comité de la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ouvert ses portes ce lundi à Brazzaville. Cette réunion, qui rassemble 650 délégués venus de 46 pays, se déroulera jusqu’au 30 août. L’événement se tient dans un contexte de préoccupation croissante quant à la propagation de la variole du singe sur le continent africain.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a exprimé l’inquiétude de l’institution face à l’épidémie de mpox. « La récente flambée de mpox nous a conduits à déclarer cette maladie comme une urgence de santé publique de portée internationale il y a deux semaines », a-t-il indiqué.
Tedros a particulièrement souligné la menace posée par les nouveaux variants du virus, notamment le Clade 1b. Il a précisé : « Nous sommes particulièrement préoccupés par l’expansion de cette nouvelle souche, notamment dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. Au cours du mois dernier, plus de 220 cas de Clade 1b ont été confirmés dans quatre pays voisins – le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda – qui n’avaient pas encore signalé de cas de mpox. »
La variole du singe affecte également d’autres États africains, comme le Congo Brazzaville, où 21 cas ont été confirmés le week-end dernier.
En réponse à la montée des maladies, le président congolais Denis Sassou-Nguesso a souligné l’importance de la prévention : « Les vecteurs de la maladie ne connaissent pas de frontières. Ils circulent facilement, et la prévention, notamment par les vaccins, est le moyen le plus efficace de se protéger. »
Par ailleurs, durant cette session, le comité africain de l’OMS élira un nouveau directeur pour remplacer Mathsidiso Moeti, qui a dirigé l’institution pendant dix ans.