En République Démocratique du Congo (RDC), le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a relancé le processus d’indemnisation des victimes de la « guerre de six jours » entre l’Ouganda et le Rwanda, qui s’est déroulée en juin 2000 à Kisangani, dans le chef-lieu de la province de la Tshopo, au nord-est du pays. Ce processus avait été suspendu début juillet en raison de suspicions de malversations financières et de mauvaise gestion des dossiers par la coordination du Frivao (Fonds spécial de réparation des victimes des activités illicites de l’Ouganda).
À ce jour, l’Ouganda a versé 130 millions de dollars sur les 325 millions réclamés par la Cour internationale de Justice. Samedi 3 août, la commission de crise, mise en place par le ministre de la Justice, a présenté à la banque gestionnaire des fonds un premier groupe de victimes à indemniser.
Des indemnisations revalorisées
Parmi les premiers bénéficiaires se trouve Ghislain Mombe, qui a perdu sa jambe droite lors des affrontements. Il fait partie des 18 personnes recevant une indemnisation révisée, beaucoup plus élevée que par le passé. « Contrairement à l’ancien système où nous recevions 250 dollars, aujourd’hui je vais toucher 2 000 dollars », explique-t-il, soulignant l’amélioration du traitement des victimes.
Les montants des indemnisations ont été considérablement augmentés, bien que d’autres victimes dans la province de la Tshopo et trois autres provinces restent encore à identifier.
Pour le ministre de la Justice, le montant disponible permet de couvrir les indemnités des victimes répertoriées selon les nouveaux plafonds fixés. « Nous avons suffisamment de fonds pour indemniser les victimes identifiées. Nous poursuivons le travail pour établir une solution structurelle qui permettra de continuer le processus », déclare Constant Mutamba.
La commission de crise, constituée pour gérer cette relance, prévoit d’accélérer le processus tout en continuant la vérification des listes de plus de 14 000 victimes recensées à Kisangani. La priorité sera accordée aux victimes ayant subi des dommages corporels graves, conformément aux directives du ministre.