Lors d’une conférence de presse organisée samedi dernier pour marquer ses 100 jours au pouvoir, le Président Bassirou Diomaye Faye a suggéré que des non-magistrats pourraient être intégrés au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dans le cadre des réformes envisagées suite aux conclusions des Assises de la justice.
Cependant, cette proposition a suscité des réactions négatives parmi les juges interrogés par Source A. Ils expriment leur mécontentement face à la décision annoncée sans consultation préalable des magistrats, ce qui crée des tensions autour de ce sujet délicat.
« Nous espérions que le président de la République prenne le temps de discuter avec nous pour entendre nos préoccupations. Malheureusement, cela n’a pas eu lieu », a déclaré un magistrat souhaitant rester anonyme, ajoutant qu’il y a des incohérences dans les déclarations officielles.
Un autre juge a précisé que, bien que les magistrats soient nommés sur proposition du ministre de la Justice, le CSM joue un rôle crucial dans ce processus et peut même procéder à un vote si nécessaire.
Le CSM est composé des présidents des Cours d’appel, ainsi que du président et du procureur général de la Cour suprême. Il inclut également quatre magistrats représentant leurs collègues, et est présidé par le chef de l’État, avec le ministre de la Justice en tant que vice-président. Ce conseil est chargé de prendre des décisions importantes concernant la carrière des magistrats.
Les inquiétudes des juges soulignent l’importance d’un dialogue constructif dans le cadre des réformes judiciaires proposées, afin d’assurer une justice indépendante et efficace au Sénégal.