Le projet de loi visant à supprimer le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a récemment été rejeté en commission à l’Assemblée nationale. Cette décision a suscité des débats, notamment lors de l’émission « Jury du dimanche » sur Eradio, où le ministre Moussa Bala Fofana a exprimé des critiques sur la faiblesse des institutions étatiques, affirmant que leur principal objectif semble être de « caser une clientèle politique » plutôt que de servir l’intérêt général.
Moussa Bala Fofana a également rappelé que la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT), dirigée successivement par Djibo Leyti Ka et Benoît Sambou avant d’être dissoute par le Président Diomaye, aurait pu jouer un rôle similaire à celui du HCCT. Selon lui, il serait plus pertinent de renforcer des institutions comme l’Assemblée nationale et les municipalités, plutôt que de maintenir des structures redondantes. Il propose la mise en place de « pôles territoires » pour remplacer le HCCT, estimant que cela permettrait une gestion plus efficace et cohérente des affaires locales.
Pour le ministre, la solution ne réside pas simplement dans la suppression d’une institution, mais dans le renforcement d’autres structures clés, comme l’Assemblée nationale, afin qu’elles puissent pleinement assumer leurs rôles. Concernant le rejet du projet de loi en commission, qu’il attribue à une manœuvre de la majorité actuelle, Moussa Bala Fofana a averti que les parlementaires « qui tentent de s’opposer à la volonté du peuple qui les a élus comprendront qu’ils ne peuvent pas stopper la marche ». Il a conclu en rappelant que le même peuple a également élu le Président de la République, et que ce dernier saura prendre ses responsabilités en conséquence.