Le personnel soignant du Samu national réclame des conditions de travail améliorées. En déposant un ensemble de revendications auprès des autorités, ils ont entamé hier matin un arrêt de travail de 48 heures pour attirer l’attention sur leurs préoccupations et demander un traitement plus attentif de la part de leurs supérieurs. Leur objectif est de voir leurs problèmes résolus rapidement afin d’améliorer leur situation professionnelle.
le Samu national traverse une période critique, marquée par une grève de 48 heures, limitée aux seules urgences vitales. Le personnel soignant, dénonçant des conditions de travail qualifiées de « déplorables », réclame des améliorations. Les sections syndicales Sames et Sutsas du Samu national attirent l’attention nationale et internationale sur la situation précaire du personnel. Le Dr Mouhamed Traoré, médecin-urgentiste et Secrétaire général de la section Sames, expose les difficultés rencontrées, notamment une charge de travail excessive, des heures supplémentaires non rémunérées et des retards de paiement des salaires et des gardes.
C’est un soignant malade ? Faisant face à la presse mercredi dans les locaux du Samu national, ce personnel poursuit sa litanie de dénonciation. «Pour rappel, nous intervenons 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 partout dans le pays, en bravant vents et tempête pour le bien-être des patients. Tout ceci couronné par un manque de reconnaissance pour ce travail acharné», appuie le personnel du Samu national. Observant depuis hier matin «un arrêt de travail de 48 heures renouvelables avec respect des urgences primaires», les travailleurs du Samu, après avoir «déposé une plateforme revendicative assortie d’un préavis de grève depuis le 26 février 2024 sur la table du directeur du Samu, ainsi qu’au niveau du ministère de la Santé et de l’action sociale», ont confectionné un paquet de doléances. «Les différents points de revendications sont le paiement intégral de nos sept mois d’arriérés de primes Covid-19 et la généralisation des primes Nepad pour l’ensemble du personnel contractuel. Le paiement des arriérés de nos indemnités de représentation médicales et paramédicales, ainsi que l’effectivité du paiement mensuel de cette dernière. L’avancement du personnel, le financement de la formation diplômante sachant qu’il y a un budget alloué au Samu national uniquement pour la formation. Le remplacement de notre Ipm qui est inutilisable. Le personnel veut se soigner et n’a pas accès aux soins du fait d’une Ipm qui est inefficace», déplorent-ils. «Aucune négociation sérieuse n’a été initiée par les autorités et malheureusement tous nos appels au dialogue ont été ignorés et nos attentes sont versées aux oubliettes», regrettent-ils. Ayant joué un rôle prépondérant durant la pandémie du Covid-19 en exposant la vie de leurs proches, ce personnel du Samu national réclame plus de considération, car le personnel soignant souffre.