Le 12 septembre 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue d’élections législatives anticipées le 17 novembre prochain. Cette décision, bien qu’attendue, a fait couler beaucoup d’encre dans la presse locale, qui analyse maintenant ses implications.
Depuis plusieurs semaines, la dissolution de l’Assemblée nationale était un sujet brûlant dans la scène politique sénégalaise. Le président, dont le parti est minoritaire au parlement, a donc décidé de mettre fin à la cohabitation en convoquant de nouvelles élections. Sud Quotidien, dans son analyse, titre « Diomaye met fin au suspense », soulignant que la date était la dernière inconnue après la certitude d’une dissolution imminente.
Le média en ligne Sénégo, proche du pouvoir, annonce « Fin de la cohabitation », en évoquant les tensions récentes avec l’opposition, notamment les députés de l’ex-président Macky Sall. Le président Faye a accusé cette majorité parlementaire d’obstruction systématique, marquant ainsi une rupture claire.
Cependant, ce qui fait la une ce matin, surtout dans les médias proches de l’opposition, est la décision du président d’annuler la Déclaration de Politique Générale (DPG) initialement prévue pour le 13 septembre 2024 par le Premier ministre Ousmane Sonko. Lii Quotidien titre « Diomaye sauve Sonko et écorche son image », tandis que L’Observateur parle de « bouée de sauvetage de Diomaye à Sonko ». Bés Bi Le Jour note que « Diomaye signe contre sa signature », soulignant la contradiction perçue dans cette décision.
En réponse aux critiques, le président Faye a défendu sa décision en affirmant que le camp adverse ne lui laissait pas d’autre choix. Toutefois, cette situation a alimenté les critiques sur l’inconstance de ses engagements. « La parole d’un chef de l’État est morte, elle ne vaut plus rien », a réagi le député de l’opposition Thierno Alassane Sall, soulignant les controverses entourant cette décision politique.