La fin de la saison de handball au Sénégal est assombrie par des nuages menaçants. La Fédération sénégalaise de handball fait face à une contestation sérieuse, alors que quatre clubs féminins – Diisoo, Diadji Sarr, Diamono et Toubacouta – ont choisi de boycotter plusieurs rencontres, suite à un premier forfait lors de la 9e journée.
À l’origine de cette fronde, se trouve l’article 27 du règlement spécifique des compétitions. Cet article stipule qu’un joueur sénégalais revenant de l’étranger doit séjourner au moins 30 jours consécutifs sur le territoire avant de pouvoir jouer pour une équipe locale. Une règle contestée vigoureusement par Cheikh Cissé, président de Diadji Sarr de Saint Louis, qui affirme que cette condition a été introduite à la veille du début des championnats, sans consultation préalable.
Les plaintes de Cissé ne s’arrêtent pas là. Il critique également la gestion chaotique du calendrier des compétitions, souvent annoncé à la dernière minute, ainsi que les changements de programme impromptus qui perturbent gravement la préparation des équipes et compromettent leur budget déjà alloué.
En réponse aux critiques, la Fédération a rapidement réagi, condamnant la situation tout en justifiant l’introduction de l’article controversé comme une tentative de régulariser la participation des joueurs revenant de l’étranger. Pape Ibnou Sarr, coordinateur technique national, a exprimé sa déception quant à l’incompréhension persistante malgré le retrait de l’article litigieux.
Malgré les efforts de médiation, aucun accord n’a encore été trouvé. Pendant ce temps, les quatre clubs risquent une relégation en deuxième division en raison de leurs forfaits, bien que leur volonté de reprendre les matchs soit toujours vive.
La situation reste donc tendue et incertaine, marquant une fin de saison sous haute tension pour le handball sénégalais, où les conflits règlementaires compromettent l’avenir immédiat des équipes impliquées.