Vendredi dernier, les participants à la réunion préparatoire de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) ont été témoins d’un incident tumultueux au Japon. L’événement a pris une tournure inattendue lorsqu’un délégué marocain, mécontent de la présence de l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique dans la salle, a escaladé sa table pour arracher le chevalet affichant « Sahrawi Republic ».
L’incident, capturé en vidéo, a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, accumulant des millions de vues sur X et TikTok. La situation s’est intensifiée lorsque un délégué algérien est intervenu en se jetant sur le diplomate marocain, le maîtrisant au sol. Malgré les tentatives du Marocain pour se libérer, l’altercation a été arrêtée par l’intervention de deux Japonais.
Le site français Le Figaro, qui a dévoilé l’information, a rapporté que la vidéo de la confrontation est devenue virale. En outre, une autre altercation verbale a éclaté entre un autre délégué algérien et un membre de la délégation marocaine, ce dernier étant menacé de « baisser le pantalon ».
Dans une séquence ultérieure diffusée sur X, Lamine Baali, l’ambassadeur sahraoui, a été filmé en train de regagner sa place et de réinstaller son chevalet. Selon les organisateurs de la TICAD, aucune invitation n’avait été adressée à la délégation sahraouie.
Certains médias marocains affirment que le délégué sahraoui aurait accédé à la réunion grâce à un passeport diplomatique délivré par l’Algérie. Le Maroc, pour sa part, ne reconnaît pas le Front Polisario et le considère comme un « mouvement séparatiste sans existence légale ».
Ce spectacle a non seulement marqué la réunion, mais a également mis en lumière les tensions persistantes autour du statut du Sahara occidental et les relations complexes entre les nations impliquées.