Au moins 20 personnes ont perdu la vie dans le naufrage d’une baleinière en bois motorisée, surchargée, dans le sud-ouest de la République Démocratique du Congo. Selon les autorités locales, l’accident s’est produit durant la nuit de samedi à dimanche sur la rivière Lukenie, dans le territoire de Kutu, province de Mai-Ndombe.
Jacques Nzenza, administrateur du territoire de Kutu, a déclaré à l’AFP que la baleinière, en route pour Nioki, transportait environ 300 passagers ainsi que diverses marchandises telles que des sacs de manioc et des sacs de braises. Le naufrage est survenu après que l’embarcation ait heurté des morceaux de bois flottants au niveau d’un village de pêcheurs, situé à environ 600 km au nord-est de Kinshasa.
« Nous avons retrouvé quatre corps hier et 16 autres aujourd’hui, dont un bébé de neuf mois », a précisé M. Nzenza, ajoutant que les opérations de recherche se poursuivent. Il a également souligné les dangers de la navigation nocturne, rappelant que cette pratique est interdite en raison des risques accrus.
L’administrateur a regretté que certains responsables d’embarcations, parfois en complicité avec des services de l’État, continuent à naviguer de nuit malgré les interdictions.
La République Démocratique du Congo, vaste pays d’Afrique centrale avec peu de routes praticables, dépend largement des voies navigables pour les déplacements. Malheureusement, les naufrages y sont fréquents et souvent meurtriers. Fin juillet, au moins 25 personnes étaient décédées dans un naufrage similaire sur le fleuve Congo, dans la province du Maniema. En 2019, un naufrage sur le lac Kivu avait causé la mort d’une centaine de personnes dans le territoire de Kalehe.
L’absence fréquente de listes de passagers complique les opérations de recherche et contribue à l’ampleur des tragédies.