Dans l’arrondissement de Dianké Makhan, situé dans le département de Goudiry, un profond émoi et une consternation totale règnent après le naufrage de deux pirogues transportant plus d’une centaine de jeunes migrants tentant de rejoindre illégalement l’Europe. Les tragiques événements se sont déroulés à quelques encablures des côtes espagnoles, laissant un bilan lourd de pertes humaines.
Selon les témoignages, les jeunes ont quitté la Mauritanie le 22 septembre à bord de deux embarcations, totalisant plus de 180 passagers. Malheureusement, ces pirogues ont sombré à quelques kilomètres des côtes espagnoles. Un rescapé, originaire de la commune de Dianké Makhan, a déclaré : « Dans notre pirogue, 21 jeunes que je connais ont perdu la vie. Ils sont tous de l’arrondissement de Dianké Makhan. »
Le survivant a également raconté l’angoissante odyssée qu’ils ont vécue : « En cours de route, nous nous sommes perdus et avons passé six jours en mer sans boire ni manger avant d’apercevoir l’Espagne. Tous les occupants de l’autre embarcation, qui comptait 85 personnes, sont morts. Parmi eux, il y avait aussi des jeunes de l’arrondissement de Dianké et des Tambacoundois. Au total, nous sommes cinquante à avoir disparu. »
Actuellement, seules neuf personnes provenant des arrondissements de Dianké et de Tambacounda ont survécu et se trouvent entre les mains des autorités espagnoles. Ces survivants ont exprimé le souhait d’être rapatriés au Sénégal.
Dans les villages touchés, les familles, amis et membres de la communauté attendent désespérément des nouvelles de leurs proches disparus. Les recherches se poursuivent pour retrouver les corps des victimes, alors que la communauté reste en alerte, les téléphones collés à l’oreille pour s’enquérir de la situation. Ce drame met en lumière les dangers inhérents à la migration irrégulière et appelle à une réflexion urgente sur les solutions à mettre en place pour éviter de telles tragédies à l’avenir.