À l’issue des plaidoiries en appel dans l’affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte, la défense a exprimé sa satisfaction face à la tournure favorable du procès. Après deux jours d’audience, Me Ciré Clédor Ly, avocat des accusés, a souligné que l’accusation avait reconnu des points essentiels en faveur de la défense.
Selon Me Ly, l’accusation a admis que certains éléments du délit n’étaient pas établis, notamment la sortie irrégulière de correspondances et la participation à un mouvement insurrectionnel. Ces reconnaissances marquent un tournant significatif dans le procès, où l’accusation et la défense semblent converger sur ces points cruciaux.
L’avocat espère que les juges suivront ce raisonnement juridique. Me Ly a exprimé sa satisfaction quant à la qualité du procès, soulignant que le droit avait été respecté tant du côté de l’accusation que de la défense.
Cependant, le ministère public a maintenu ses accusations de complicité de tentative d’assassinat, de complicité d’assassinat, et d’association de malfaiteurs. Me Ly a critiqué le réquisitoire du ministère public, affirmant qu’il se contentait de répéter le procès-verbal de police établi dans des conditions qu’il qualifie de « catastrophiques », avec des violations des droits de l’homme, des tortures et des mauvais traitements.
Face à ces arguments, l’avocat estime que les juges devraient retenir les arguments de la défense et que l’acquittement de ses clients est désormais envisageable. Me Ly a également noté que l’accusation avait reconnu qu’il n’était pas prouvé que le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) soit responsable des faits. Cette reconnaissance, selon lui, implique également qu’aucune complicité ne peut être imputée à César Atoute Badiate.
Me Ly a affirmé que René Capain Basséne et Oumar Ampoye Bodian, deux accusés qu’il considère comme innocents, devraient retrouver leurs familles. Le délibéré de l’affaire est prévu pour le 29 août 2024.