Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a affirmé jeudi que son pays « ne restera pas les bras croisés » face au déploiement de troupes nord-coréennes en Russie, qu’il considère comme une « provocation menaçant la sécurité mondiale ».
Cette déclaration est intervenue après une rencontre avec le président polonais Andrzej Duda, en visite en Corée du Sud. Les deux dirigeants ont exprimé leur inquiétude, qualifiant ce déploiement de « provocation » ayant des répercussions au-delà de la péninsule coréenne et de l’Europe.
Mercredi, Washington a confirmé des informations de Séoul concernant l’envoi de 3 000 soldats nord-coréens dans l’est de la Russie, entre le début et la mi-octobre. Selon John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche, ces soldats auraient voyagé par bateau de la région de Wonsan en Corée du Nord jusqu’à Vladivostok, où ils se sont intégrés à plusieurs sites d’entraînement militaire russes.
Kirby a également indiqué que les États-Unis n’étaient pas en mesure de dire si ces soldats allaient combattre aux côtés des forces russes, tout en qualifiant cette perspective de « très inquiétante ».
En réponse à ces allégations, la Corée du Nord a nié fournir des troupes à la Russie pour son offensive en Ukraine, un représentant de Pyongyang à l’ONU qualifiant ces accusations de « rumeur sans fondement ».
L’Ukraine, après plus de deux ans et demi de conflit, fait face à une situation militaire critique, avec ses forces reculant sur le front Est et la Russie intensifiant ses bombardements sur des villes en raison d’un manque de défenses antiaériennes.