Le Sénégal entre dans la phase de production pétrolière. En attendant la prochaine session du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Petrogaz), dont la composition sera révisée pour déterminer la destination des recettes, L’Observateur a dévoilé ce jeudi la clé de répartition des revenus pour la première phase d’exploitation.\
75% pour les coûts pétroliers et 25% pour les profits pétroliers
Avec l’opérateur du champ pétrolier de Sangomar, Woodside Energy, le Sénégal a signé un Contrat de recherche et de partage de production (Crpp). La Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), représentant l’État, détient 18% des parts dans la joint-venture de Sangomar, tandis que Woodside en possède 82%. Dans ce type de contrat, la production est divisée en deux parts : 75% pour les coûts pétroliers (Cost Oil) et 25% pour les profits pétroliers (Profit Oil).
Les 75% des recettes allouées aux coûts pétroliers couvrent les dépenses d’exploitation, les dépenses en capital de la phase d’exécution, les investissements réalisés avant la décision finale d’investissement (FID) et les redevances versées au gouvernement du Sénégal. Les 25% restants sont partagés entre Woodside (82%) et Petrosen (18%), ainsi que l’État du Sénégal, qui bénéficie également de la parafiscalité et de la fiscalité des sous-traitants. La fiscalité comprend l’impôt sur le revenu des entreprises (33%) et un impôt sur le revenu des succursales de 10% appliqué après impôt sur les revenus. Des prélèvements et paiements mineurs sont également effectués.
Part de l’État du Sénégal dans les profits pétroliers
La part de l’État du Sénégal dans les profits pétroliers varie de 15 à 40% en fonction de la capacité de production. Pour une production de 0 à 50 000 barils par jour, l’État reçoit 15% des profits, tandis que Woodside et Petrosen en reçoivent 88%. Pour une production de 50 000 à 100 000 barils, la part de l’État est de 20%, et celle du contractant de 80%. Entre 100 000 et 150 000 barils, l’État perçoit 25%, et pour une production de 180 000 à 200 000 barils, sa part monte à 30%. Si la production dépasse 200 000 barils par jour, la part de l’État atteint 40%, tandis que celle du contractant est de 60%. Ainsi, la part de l’État du Sénégal dans les profits pétroliers dépend directement de la capacité de production du champ.